Autres approches de consommation

La consommation responsable, une démarche philosophique de plus en plus influente.

Parallèlement au développement, à la fin du siècle dernier, des mouvements consuméristes qui avaient pour objectif essentiel la défense du consommateur, sont apparus dans le monde plusieurs associations prônant « l’éco-consommation » ou la « consommation responsable ».

Aujourd’hui plus de cinq millions de français sont adhérents à des organisations de défense du consommateur. Par contre, beaucoup moins suivent les préconisations du mouvement « éco-consommation », pourtant apparu lui-aussi dans les années 1960 et qui prend en compte les aspects écologiques et sociaux de nos actes d’achat.

Prendre en compte les impacts environnementaux et sociaux

Contrairement au consumérisme libéral qui place l’acte d’achat comme essentiel à l’économie, l’éco-consommation se préoccupe de toutes les conséquences de celui-ci, qu’elles soient économiques, environnementales ou sociales. L’éco-consommation va donc s’intéresser plus particulièrement à la filière de production en se préoccupant, par exemple, des conditions de travail de tous ses intermédiaires, et du cycle de vie du produit afin d’alerter le consommateur sur son coût énergétique, sur ses possibilités de recyclage ou sur la multiplication de ses emballages.

L’éco-consommation tente donc de guider les consommateurs vers des « achats responsables », qu’ils soient du domaine alimentaire, du logement, des loisirs ou de la vie de tous les jours.

Des mouvements encore plus ciblés

À la fin du siècle dernier, sont apparus également, en réaction à un mode de consommation jugé trop « gaspilleur » et contraire au développement durable de notre planète, un certain nombre de mouvements associatifs plus ciblés s’élevant contre une évolution imposée de notre consommation, en particulier alimentaire.

Parmi ceux-ci, on peut citer le mouvement « Slow-food », créé en Italie en réaction à la multiplication des « fast-food ». Ses idées se sont développées rapidement en France où il souhaite remettre au goût du jour la qualité et les bienfaits d’une cuisine plus traditionnelle à base de produits locaux de saison travaillés à domicile.

Autre exemple, le mouvement « Locavore » invite, depuis 2005, les consommateurs à n’acheter que des produits de saisons dans un rayon de 250 kilomètres autour de chez eux. Plusieurs sites de vente s’inspirent directement de ces idées auxquelles correspondent pleinement les circuits courts et les différents modes de vente directe du producteur au consommateur.

L’éco-consommation est devenue aujourd’hui une philosophie reconnue dans le monde de l’économie et influence, de plus en plus, les consommateurs, mais aussi la grande distribution et l’industrie agro-alimentaire. Des gammes de produits, répondant à ces préoccupations environnementales et sociales, sont de nos jours proposées par la distribution et certifiées par des signes officiels de qualité, comme la marque AB (agriculture biologique), les appellations ou indications protégées (AOC, AOP…), ou par des chartes commerciales comme les chartes qualité des différentes grandes surfaces.