Circuits courts

Les circuits courts sont des modes de commercialisation qui permettent aux agriculteurs de vendre leur production, transformée ou non, directement aux consommateurs. Ils concernent presque toutes les filières agricoles, des fruits aux légumes à la viande. Aujourd’hui, d’après les chiffres du ministère de l’agriculture, plus de 16 % des exploitations agricoles font appel à ces circuits courts, dont près de la moitié transforment leurs produits.

Les circuits courts, un mode de commercialisation en expansion qui se diversifie.

La vente directe des produits alimentaires répond à de nombreuses préoccupations des consommateurs. Qualité, saisonnalité, traçabilité, fraîcheurs sont des exigences qui, depuis la crise « de la vache folle », sont devenues incontournables et auxquelles les circuits courts répondent parfaitement.
Sont considérés comme circuit court la vente directe, du producteur au consommateur, ou la vente indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire entre la fourche et la fourchette.

Il en existe donc de nombreuses formes :

  • La vente à la ferme, directement sur l’exploitation du producteur. Elle concerne les exploitants agricoles, mais aussi des associations comme les entreprises de réinsertion (Les Jardins de Cocagne® à Montrevel-en-Bresse), ou des établissements comme les lycées d’enseignement agricoles à l’instar du magasin Sardélices à Bourg-en-Bresse.
  • La vente par le producteur sur les marchés locaux, les foires et les salons.
  • Les points de vente collectifs, structure commune à plusieurs agriculteurs qui se relaient pour vendre leurs produits dans un même lieu et recueillent directement le produit de leur vente ( Ferm’andises® à Saint-Denis-les-Bourg, La Panouille à Ceyzeriat, La Marande à Châtillon-sur-Chalaronne).
  • La vente organisée, souvent appelée « vente au panier » et qui s’est fait connaître par les AMAP® (Association Pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne). Elle consiste à acheter à l’avance des « paniers » hebdomadaires de produits qui changent en fonction des saisons et de la production.
  • La vente par correspondance ou par internet qui se développe rapidement depuis quelques années.
  • Les ventes itinérantes, plus rares, où le producteur se déplace chez ses clients.
  • Les circuits courts indirects concernent le plus souvent la vente de produits de la ferme identifiés dans des magasins de détail.

Une consommation sur place

Les produits de la ferme peuvent également être consommés sur place. C’est le cas dans les « fermes-auberges » ou les « auberges de campagne », les « tables d’hôtes » pour les exploitations qui proposent aussi des chambres d’hôtes, ou les « goûters à la ferme », exploitations qui proposent toutes une restauration dont les composants principaux sont issus de la ferme elle-même.

Ces exploitations peuvent être affiliées à des réseaux nationaux comme, « Bienvenue à la ferme® » ou « Accueil paysan® » qui garantissent la provenance et qualité des produits proposés et la qualité de l’accueil par l’agriculteur.

Des normes de qualité européennes

Les agriculteurs qui pratiquent la vente directe sont soumis aux mêmes contraintes et aux mêmes obligations que les autres industriels de l’agroalimentaire. Ils doivent en particulier se soumettre aux règlements sanitaires européens et être enregistrés auprès des services administratifs compétents. Ils doivent également mettre en place sur leurs exploitations un guide des bonnes pratiques d’hygiène qui garantit au consommateur la même sécurité sanitaire que les productions industrielles. Seules les plus petites exploitations, dont la production reste marginale, peuvent être exemptées de cette obligation d’agrément, mais doivent respecter tout de même les normes européennes.

Les agriculteurs qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas s’équiper d’un atelier de transformation aux normes européennes peuvent faire appel aux services d’un atelier agréé travaillant à façon, comme celui du lycée agricole des Sardières à Bourg-en-Bresse, et vendre, comme les autres, leurs produits transformés en direct ou par l’intermédiaire d’un magasin de détail.

En permettant aux agriculteurs de garder la plus-value de leur production, en garantissant aux consommateurs des produits locaux, de qualité, traçables, et soumis aux mêmes contraintes sanitaires que dans les autres formes de distribution, la vente directe permet de sauvegarder une agriculture périurbaine souvent en péril, de redynamiser une agriculture paysanne à taille humaine génératrice d’emplois, et de contribuer avec succès au maintien d’une activité agricole garante de nos savoir-faire et de nos paysages.

C’est le moment de tester vos connaissances, tout en vous amusant, pour ce faire, rendez-vous dans l’espace jeux !